Le blog de l'imam Abdallah (France)

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Les visites du malade

Les visites du malade

La santé est l’un des bienfaits de Dieu les plus importants après le bienfait de la foi et de la guidance : « Il y a deux bienfaits que les gens n’apprécient pas à leur juste valeur : le temps (la disponibilité) et la santé » (Hadith) Le musulman doit se soigner toute en sachant que la guérison vient d’Allah « Le Seigneur de l'univers, qui m'a créé, et c'est Lui qui me guide; et c'est Lui qui me nourrit et me donne à boire; et quand je suis malade, c'est Lui qui me guérit, et qui me fera mourir, puis me redonnera la vie » Coran (Sourate 26 versets 77 à 81)

Le Prophète (pbAsl) a dit : « Dieu n’a pas fait descendre sur Terre une maladie sans avoir, en même temps, fait descendre son remède ». (Hadith)

Les visites familiales:

Les amis et la famille sont en charge du soutien moral du malade.

Lorsque son frère est malade, il est du devoir de tout musulman de lui rendre visite, pour lui apporter un soutien moral et psychologique, rompre sa solitude éventuelle et lui offrir une aide matérielle le cas échéant.

« Les croyants ont de l’amour, de la compassion et de la sollicitude les uns envers les autres. Ils sont comparables au corps vivant : lorsqu’un de ses organes souffre tout le corps répond par la fièvre et l’insomnie »

Le Prophète (pbAsl) dit : « Les devoirs de tout musulman à l’égard de son frère sont au nombre de cinq : il se doit de lui rendre le salut, de lui rendre visite lorsqu’il est malade, de suivre son cortège funèbre, de se rendre à son invitation et de lui souhaiter que Dieu lui fasse miséricorde lorsqu’il éternue ». (Hadith)

Le Prophète (pbAsl) a dit : « Quiconque rend visite à un malade ne cesse de cueillir des fruits du Paradis jusqu’à ce qu’il le quitte ». (Hadith)

Le Prophète (pbAsl) avait lui-même pour habitude de rendre visite aux malades, et ce, qu'il s'agisse d'une personne musulmane ou non musulmane.

Le Prophète (pbAsl) a dit : « Dieu, honoré et glorifié, dit le jour de la résurrection: «Ô fils d'Adam! Je suis tombé malade et tu ne m'as pas rendu visite». Il lui dit: «Seigneur! Comment serais-Tu malade pour que je Te rende visite alors que Tu es Le Seigneur et Maître de l'univers?» Il dit: «N'as-tu pas su que Mon serviteur untel est tombé malade et tu ne lui as pas rendu visite? N'as-tu pas su que si tu lui avais rendu visite tu M'aurais trouvé auprès de lui?» Ô fils d'Adam! Je t'ai demandé à manger et tu ne M'as pas donné à manger». Il dit: «Seigneur! Comment pouvais-je Te donner à manger quand Tu es Le Seigneur et Maître de l'univers?» Il dit: «N'as-tu pas su que Mon serviteur untel est venu te demander à manger et tu ne le lui as pas donné? Ne sais-tu pas que si tu lui avais donné à manger tu aurais trouvé cela auprès de Moi? … » (Hadith rapporté par Mouslim)

Ces visites sont aussi un moyen permettant au musulman qui se rend au chevet du malade de se rappeler et de prendre conscience de la valeur inestimable d'un bienfait divin dont il a la chance, lui, de jouir: La santé…

Lorsque l’on visite un malade, notre présence à ses côtés doit lui apporter un soutien moral et spirituel, afin qu’il en retire, dans la mesure du possible, un bien-être et une espérance. Il n’est pas convenable de l’accabler de nos soucis, ni de lui rappeler les siens. Bien au contraire il faut être un facteur de consolation, et lui donner de l’affection et de la chaleur.

Cependant, lorsque vous visitez un malade dont l’état est sérieux, son esprit est évidemment occupé par des pensées où la mort est présente. Il faut essayer de le distraire de ces pensées dont l’influence n’est pas susceptible de l’aider à lutter pour guérir ou lui laisser entrevoir une possible guérison, en lui rappelant que Dieu est le Maître de notre vie et de notre mort.

Il est meilleur de toujours adopter une attitude positive basée sur la foi, l’espérance et la confiance en Dieu. Il est évident que cela ne changera rien à ce qui lui est destiné, mais cela l’aidera à traverser ses épreuves de quelque nature qu’elles soient. Il est nécessaire également de réconforter le malade qui se sait en fin de vie, lorsqu’il pense à sa mort prochaine, en lui rappelant sans exagération les bonnes épreuves qui ont jalonné son existence terrestre, afin qu’il se rassure de la rencontre avec Dieu.

Le Messager d'Allah (pbAsl) dit: « Lorsque vous visitez un malade, insinuez lui une longue vie, ceci ne fera rien pour vous mais apaisera le malade » (Hadith)

Le personnel hospitalier juge généralement les visites comme assez indisciplinées et très nombreuses, c’est sans doute là que se cristallisent les tensions. Souvent, il est très difficile de faire respecter les horaires de visites et c’est une famille très élargie qui vient, de loin, au chevet du malade, quel que soit l’état de celui-ci. Les infirmières et les soignants considèrent que cela constitue une perturbation sérieuse pour leur travail en même temps qu’une situation inadaptée pour les patients. Si de plus, les patients recevant la famille se trouvent dans une chambre à plusieurs lits dont certains occupés par des personnes n’appartenant pas à la même communauté, les conflits se déclenchent assez facilement. La plupart des soignants étant des femmes, il arrive également que les familles présentes refusent d’obtempérer aux ordres de celles-ci. L’islam enjoint d’agir dans l’intérêt du malade et donc de lui assurer repos et calme si son état les requiert.

Parmi les règles que l’islam a instaurées :

•Venir à une heure appropriée.

•Si la visite est susceptible de gêner ou de mettre mal à l’aise le malade elle doit être impérativement interrompue ou annulée.

•Ecourter les visites. Toutefois, si l’on comprend que la solitude lui pèse et qu’il a besoin d’une présence, on peut demeurer à ses côtés malgré tout, mais de façon discrète et sans l’obliger à soutenir une conversation. Il convient surtout de ne pas accabler le malade par des recommandations multiples et appuyées pour ne pas le fatiguer.

•Ne pas prendre son repas chez le malade. A moins que le malade soit chez lui et qu’il tient à notre compagnie

•Si le malade est hospitalisé, éviter d’encombrer sa chambre avec des visites fréquentes et en groupe. Il est plus rationnel d’essayer de faire que les visites des uns et des autres soient étalées dans le temps ; cela a le double avantage de limiter les moments de solitude du malade et de ne pas trop le fatiguer.

•Proposer son aide au malade, et lui demander s'il désire quelque chose.

•Il convient de ne dire au malade que des paroles susceptibles de lui donner du courage. La visite en elle-même a pour but de lui apporter du réconfort ; il faut aussi lui recommander la patience et l’endurance, et l’engager à se souvenir de Dieu sans jamais désespérer de la bonté divine. Au chevet d’un malade, il est très recommandé de faire des invocations en sa faveur en vue d’une guérison prompte et totale.

•Lui faire la lecture du Coran et les invocations : « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants » Coran (Sourate 17 verset 82). Le Prophète (pbAsl), au cours de la maladie, soufflait dans ses mains, qu’il passait sur son corps après avoir récité les 3 dernières sourates du coran. Ou la première sourate : Al-Fatiha (dite l’ouverture). Aicha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a rapporté: Lorsque l'un de nous éprouve une douleur quelconque, l'Envoyé d'Allah (pbAsl) passait sa main droite (sur le corps du malade) et invoquait Allah par ces mots: « Dissipe le mal, ô Seigneur des hommes, guéris-le car Tu es le Guérisseur: il n'y a d'autre guérison que celle que Tu opères, c'est la guérison qui ne laisse pas la moindre maladie ». (Hadith)

•Lui demander de faire des invocations pour nous.

عيادة المريض

إن الإسلام دين الرحمة: (وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلاَّ رَحْمَةً لِلْعَالَمِينَ) [الأنبياء:107]، هذه الرحمة تشمل كل نواحي الحياة، ومن أعظم جوانب الرحمة رحمة الإسلام بالضعفاء والمرضى.

رسول الله صلى الله عليه وسلّم الذي أرسله الله رحمة للعالمين يقول: "من عاد مريضًا لم يزل في خُرْفَةِ الجنة (يعني جناها) حتى يرجع..."الحديث. ويخبرنا بما لعيادة المريض من جلال وخطر حين يقول: "إن الله عز وجل يقول يوم القيامة: يا ابن آدم! مرضتُ فلم تعدني...". الحث على عيادة المريض:

لقد بلغ من عناية الإسلام بالمريض أن جعل عيادته حقًّا من حقوقه على إخوانه المسلمين، ففي الحديث: "خمس تجب للمسلم على أخيه: رد السلام، وتشميت العاطس، وإجابة الدعوة، وعيادة المريض، واتباع الجنائز".

وأمر الرسول صلى الله عليه وسلّم المسلمين بعيادة المرضى: "أطعموا الجائع، وعودوا المريض، وفكوا العاني (الأسير)".

عن أبي هريرة  قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلّم: "من أصبح اليوم منكم صائمًا، قال أبو بكر: أنا. قال: من عاد منكم اليوم مريضًا؟ قال أبو بكر: أنا. قال: من شهد منكم اليوم جنازةً؟ قال أبو بكر: أنا. قال: من أطعم منكم اليوم مسكينًا؟ قال أبو بكر: أنا. قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: ما اجتمعن في رجل إلا دخل الجنة".

عن علي  قال: سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلّم يقول: "ما من مسلم يعودُ مسلمًا غُدوة إلا صلَّى عليه سبعون ألف ملك حتى يُمسي، وإن عاده عشيةً إلا صلَّى عليه سبعُون ألف ملك حتى يُصبح، وكان له خريفٌ في الجنة".

عن أبي هريرة  قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلّم: "من عاد مريضًا نادى منادٍ من السماء: طبت، وطاب ممشاك، وتبوأت من الجنة منزلاً".

عن أنس بن مالكٍ  قال سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلّم يقول: "أيما رجل يعودُ مريضًا فإنما يخوض في الرحمة، فإذا قعد عند المريض غمرته الرحمة".

الرسول الأسوة يعود المرضى:

لم يكتف الرسول صلى الله عليه وسلّم بحث المسلمين على عيادة المرضى، بل كان وهو الذي تحمَّل هموم الأمة يعود المرضى، يخفف عنهم ويسليهم. قال عثمان بن عفان : "إنا والله قد صحبنا رسول الله صلى الله عليه وسلّم في السفر والحضر، وكان يعود مرضانا، ويتبع جنائزنا ويغزو معنا، ويواسينا بالقليل والكثير".

وقد ثبت أنه صلى الله عليه وسلّم عاد بعض أصحابه حين مرضوا، وثبت أنه عاد غلامًا يهوديًا ودعاه إلى الإسلام فأسلم.

وينبغي أن يتعلم المسلمون هذا الخلق. وكان السلف رضي الله عنهم يهتمون بعيادة المريض، فكانوا إذا فقدوا الرجل سألوا عنه، فإن كان مريضًا عادوه.


آداب عيادة المريض:


لعيادة المريض آداب عديدة ينبغي أن تُراعى عند زيارته؛ منها:

1. أن يلتزم بالآداب العامة للزيارة، كأن يدُقَّ الباب برفق، وألا يُبهم نفسه، وأن يغُضَّ بصره، وألا يُقابل الباب عند الاستئذان.

2. أن تكون العيادة في وقتٍ ملائم.

3. أن يدنو العائد من المريض ويجلس عند رأسه ويضع يده على جبهته ويسأله عن حاله وعمَّا يشتهيه.

4. أن تكون الزيارة غِبًّا، أي يومًا بعد يومٍ، وربما اختلف الأمر باختلاف الأحوال، سواء بالنِّسْبَة للعائد أو للمريض، فإذا استدعت حالةُ المريض زيارتَه يوميًا فلا بأس بذلك، خاصة إذا كان يرتاح لذلك ويهشُّ له.

5. ينبغي للعائد ألا يُطيل الجلوس حتى يُضجر المريض، أو يَشُّقَّ على أهله، فإذا اقتضت ذلك ضرورةٌ فلا بأس.

6. ألا يُكثر العائد من سؤال المريض، لأن ذلك يثقُل عليه ويُضْجِرُهُ. ألا يتكلم العائد أمام المريض بما يُقلِقُهُ ويُزعجُهُ، وأن يظهر له من الرِّقة واللطف ما يُطيبُ به خاطره.

7. ألا يكثر عُوَّادُ المريض من اللغط والاختلاف بحضرته، لما في ذلك من إزعاجه، وله في هذه الحالة أن يطلب منهم الانصراف.

8. من آداب العيادة أن يدعو العائد للمريض بالعافية والصلاح، وقد وردت في ذلك أدعية عديدة منها: "أسأل الله العظيم، رب العرش العظيم؛ أن يشفيك (سبع مرات)". : "أذْهِب الباس، رب الناس، اشفِ وأنتَ الشافي، لا شفاءَ إلا شفاؤك، شفاءً لا يُغادر سقما" وأن يقرأ عنده بالفاتحة والمعوذتين والإخلاص.

9. أن يُوسع العائد للمريض في الأمل، ويشير عليه بالصبر لما فيه من جزيل الأجر، ويحذِّره من اليأس ومن الجزع لما فيهما من الوزر.

10. يُسنُّ لمن عاد مريضًا أن يسأله الدُّعاء له.

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